——————————– Jour 1
Après une journée de voyage, les pèlerins sont arrivés à Thessalonique, au nord de la Grèce.
——————————– Jour 2
Philippes « le baptistère de Lydia »
Situé dans la région de Krinidès, à Kavala, près de l’ancienne cité de Philippes. L’Apôtre saint Paul arriva à Philippes — la ville la plus importante de la région — durant l’hiver 49-50 apr. J.-C., lors de son premier voyage en Grèce. Il se rendit à l’endroit où, chaque samedi, se réunissaient quelques Juifs au bord du fleuve Zygakti. C’est là qu’il prêcha pour la première fois en présence de femmes, parmi lesquelles sainte Lydia, originaire d’Asie Mineure et marchande de pourpre, une teinture précieuse utilisée pour les tissus de luxe. Notre guide disait : « c’est comme si elle travaillait chez Dior ! » Lydia fut la première Grecque — et la première Européenne — à être baptisée par saint Paul, ainsi que sa famille. Elle contribua ensuite activement à la diffusion du christianisme. Célébration de l’eucharistie au bord de la rivière.
Site archéologique de Philippes
Philippes, ville florissante de Macédoine du IVᵉ siècle av. J.-C. au XIVᵉ siècle apr. J.-C., s’étend au pied d’une acropole, colline fortifiée considérée comme le lieu des dieux et abritant temples et sanctuaires. Située dans le nord-est de la Grèce, le long de la Via Egnatia reliant l’Europe à l’Asie, la cité est fondée par Philippe II en 356 av. J.-C. et se développe rapidement.
Après la bataille de Philippes en 42 av. J.-C., la ville intègre l’influence romaine, avec des constructions publiques autour de l’acropole qui témoignent de son rôle central dans l’organisation urbaine et la vie religieuse. Ses remparts, longs de 3 500 mètres, sont réparés et agrandis aux périodes romaine et byzantine.
Pause déjeuner à Kavala
Puis retour à Thessalonique.
——————————– Jour 3
La ville de Thessalonique, la cathédrale catholique de l’Immaculée Conception
La ville a été fondée en 315 av. J.-C., mais fut entièrement reconstruite après un gigantesque incendie en 1917. Thessalonique garde, ancrée en elle, la diversité des peuples qui l’ont forgée. Ainsi, en fonction des périodes de l’Histoire, elle a gardé les charmes de l’empire byzantin, de l’empire romain, des Ottomans, des Juifs, des Grecs ou encore des périodes macédoniennes. Dans cette ville, 15 monuments divers sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco et elle abrite 11 églises byzantines.
La cathédrale catholique de l’Immaculée Conception Est également connue sous le nom d’église catholique de Thessalonique. Construite en 1897 par l’architecte italien Vitaliano Poselli, auteur de nombreux autres bâtiments importants de la ville, elle présente un style néo-gothique typique de l’époque, avec de grands arcs, des vitraux ornés et des éléments décoratifs distinctifs qui lui confèrent un caractère unique.
La cathédrale a subi plusieurs dommages au cours de son histoire, notamment lors du tremblement de terre de 1978, mais elle a été restaurée et continue de servir de centre de culte et de rassemblement pour les fidèles catholiques de Thessalonique.
Nous célébrons l’eucharistie dans la crypte.
Visite de l’Église de l’Acheiropoiètos
Cette église byzantine du Ve siècle a été construite à l’emplacement où fut découverte une icône miraculeuse « non faite de main d’homme », sur les vestiges d’anciens thermes romains révélés par des fouilles. Elle est contemporaine des vestiges que nous avons visités la veille sur le site archéologique. L’église a traversé les siècles, survivant aux séismes comme aux guerres. En 1430, lors de la prise de Thessalonique par les Ottomans, elle est transformée en mosquée et le reste jusqu’à la libération de la ville en 1912. Elle sert ensuite d’abri pour des familles de réfugiés de la Première Guerre mondiale, victimes de l’incendie de 1917, ainsi que pour des réfugiés d’Asie Mineure, avant d’être rendue au culte chrétien en 1930. Aujourd’hui, cette église est l’un des exemples les mieux conservés et les plus remarquables de basilique à toit en bois avec galerie datant du début de la période byzantine.
Visite de l’église Sainte Sophie dédiée au Christ, Verbe et Sagesse de Dieu
Les origines de l’église Sainte Sophie de Thessalonique remontent au VIIIᵉ siècle. Elle est alors reconstruite à l’époque byzantine, à l’emplacement d’une église plus ancienne détruite par un tremblement de terre. Son architecture s’inscrit dans la tradition byzantine et s’inspire directement de la célèbre Sainte Sophie de Constantinople. Considérée comme la Grande Église de Thessalonique, elle servit de cathédrale jusqu’en 1524, date de sa transformation en mosquée. Elle fut rendue au culte chrétien après la libération de la ville en 1912.
La mosaïque au plafond représente l’Ascension du Christ, inscrit dans un médaillon et soutenu par deux anges. Autour de cette scène centrale se déploient quinze figures : la Vierge Marie, encadrée par deux anges, ainsi que les douze apôtres.
La décoration de la coupole semble avoir été réalisée en deux étapes.
– À la première phase (VIIᵉ siècle) appartiennent le Christ central, représenté en Pantocrator, ainsi que l’inscription — aujourd’hui mutilée — qui mentionne un archevêque Paul de Thessalonique (dont l’identité exacte reste incertaine).
– Les apôtres et la Vierge relèvent d’une seconde phase, datée du IXᵉ siècle, voire du XIᵉ siècle.
Visite de l’église Saint Dimitri
Cette basilique à cinq nefs du VIIe siècle fait partie des 15 monuments de Thessalonique inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Située en plein centre, c’est la plus grande église de la ville (53,6 x 33 m) et un haut lieu de pèlerinage : elle fut bâtie à l’emplacement supposé du martyre de saint Démétrios. Le bâtiment actuel résulte d’une histoire complexe, avec en particulier une reconstruction suite au grand incendie de 1917. Et bien que transformée en mosquée pendant quatre siècles (v. 1500-1912), elle continua d’accueillir les pèlerins chrétiens à certaines périodes. Sous l’église Saint-Dimitri se trouve une crypte archéologique, considérée comme le lieu de la prison puis du martyre de Saint Dimitri de Thessalonique.

Les fouilles archéologiques ont permis de montrer qu’il y avait, à l’époque romaine, des thermes (bains publics) sur ce site, et que l’église chrétienne a été construite au-dessus.
Pendant la période ottomane, la crypte fut probablement comblée et perdue de vue. Elle ne fut redécouverte que suite à l’incendie de 1917 de Thessalonique, qui endommagea fortement l’église et permit de dégager ces vestiges.
Depuis, la crypte est devenue un musée/exposition : elle présente des sculptures, des chapiteaux, des objets byzantins et des éléments de décoration de l’église originelle, couvrant les périodes du Ve au XIVe siècle.
BÉRÉE (aujourd’hui Véria)
La ville conserve la tribune de l’apôtre Paul (le bêma) où il prêcha devant les habitants. Ce lieu témoigne de l’introduction du christianisme en Macédoine et de l’importance de Bérée comme centre de diffusion de la foi chrétienne.
Actes 17, 10‑12 : Paul et Silas quittent Thessalonique et se rendent à Bérée, où les habitants sont décrits comme « plus nobles » que ceux de Thessalonique, car ils recevaient la parole avec beaucoup d’empressement et examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce qu’on leur disait était exact.
——————————– Jour 4
Les Météores
Les Météores sont des formations rocheuses issues de sédiments laissés par le fleuve se jetant dans la mer de Thessalie à l’ère tertiaire. À partir de 985, les premiers ermites s’installent dans les grottes de ces pitons rocheux. Ce n’est qu’au XIVᵉ siècle que les édifices monastiques apparaissent : le premier, appelé Megalo Meteoro, est fondé en 1382. Entre le XIVᵉ et le XVIᵉ siècle, 22 autres monastères voient le jour. L’accès était alors extrêmement difficile, se faisant par des cordes, des échelles ou des filets ingénieux suspendus à des poulies.
Au XVIIIᵉ siècle, la plupart des monastères tombent en ruine, et seuls six subsistent. Au début du XXᵉ siècle, des escaliers sont construits pour faciliter l’accès. Aujourd’hui, ces monastères sont bien entretenus par les moines ou nonnes qui y vivent. Les anciens systèmes de poulies ont été conservés et automatisés et servent encore à hisser les provisions.
——————————– Jour 5
Delphes
Le sanctuaire de Delphes est l’un des sites les plus prestigieux et emblématiques du monde gréco‑antique. Situé en Phocide, au flanc du Mont Parnasse, Delphes était considéré comme le « nombril du monde », un lieu sacré où l’oracle d’Apollon – la Pythie – délivrait ses prophéties. Le sanctuaire a pris de l’importance à partir du VIIIᵉ siècle av. J.-C. et est devenu un centre panhellénique : toutes les cités grecques y envoyaient des pèlerins et des offrandes.
Les fouilles modernes de Delphes ont commencé à la fin du XIXᵉ siècle, particulièrement sous l’égide de l’École française d’Athènes. ☼ Le site archéologique est aujourd’hui protégé par la législation grecque mais il est financé par la France. ☼ Le site de Delphes est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en raison de sa valeur universelle : il représente à la fois un centre religieux, culturel et politique majeur de la Grèce antique. ☼ Le musée de Delphe sa été inauguré dès 1903, à la suite des premières grandes fouilles menées par les Français. Le bâtiment a été conçu par l’architecte français Albert Tournaire.
Le Monastère d’Hosios Loukas, joyau byzantin de Grèce
Perché sur les collines verdoyantes de la Béotie, en Grèce centrale, le monastère d’Hosios Loukas est un des plus beaux exemples d’architecture byzantine conservée. Fondé au Xe siècle par le moine saint Loukas (Luc) , il est célèbre pour ses mosaïques et fresques exceptionnelles qui illustrent la richesse spirituelle et artistique de l’époque byzantine. Le monastère, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, se compose de deux églises principales : la Katholikon, consacrée à la Vierge Marie, et la chapelle de la Panagia, chacune ornée de détails architecturaux et de décorations impressionnantes.
——————————– Jour 5
Corinthe ancienne, cité très riche de l’Antiquité
Visite du site archéologique de Corinne avec le temple d’Apollon, la fontaine, sacrée l’agora et son musée. Retour vers Athènes arrêt au bord de la mer et pause au canal de Corinthe. Le canal a été crée créée en 1882 sur initiative française mais terminé par l’État grec. Le canal de Corinthe relie le golfe de Corinthe, dans la mer Ionienne, au golfe Saronique, dans la mer Égée. Il permet ainsi d’éviter aux navires de faire le détour de 400 km autour du Péloponnèse pour passer d’une mer à l’autre.
Arrivée à Athènes, messe l’église catholique polonaise
——————————– Jour 6
L’acropole d’Athènes
L’Acropole d’Athènes et ses monuments sont le symbole universel de l’esprit et de la civilisation classiques, et forment le plus extraordinaire ensemble architectural et artistique légué par la Grèce antique au reste du monde.
Dans la seconde moitié du Ve siècle avant JC, Athènes, suite à sa victoire sur les Perses et à l’établissement de la démocratie, prit un ascendant sur les autres Cités-États du monde antique. Durant cette période, alors que l’art et la pensée florissaient, un groupe exceptionnel d’artistes mit en œuvre les plans ambitieux de Périclès, homme d’État athénien, et transforma, sous la direction éclairée du sculpteur Phéidias, la colline rocheuse en un monument unique d’esprit et d’arts. Les principaux monuments furent érigés à cette époque : le Parthénon, construit par Ictinus, l’Érechthéion, les Propylées, l’entrée monumentale de l’Acropole, dessinés par Mnesiclès et le petit temple d’Athéna Nikê.
L’Aréopage
Actes 17: 22-23, 25, 34 : « Paul, debout au milieu de l’Aréopage, dit: Hommes Athéniens, je vous trouve à tous égards extrêmement religieux. Car, en parcourant votre ville et en considérant les objets de votre dévotion, j’ai même découvert un autel avec cette inscription: A un dieu inconnu! Ce que vous révérez sans le connaître, c’est ce que je vous annonce.… »
L’Agora
C’est une ancienne place publique d’Athènes située au pied de la butte de Colonos Agoraios. Créée au VIe siècle av. J.-C., elle accueille notamment les principaux bâtiments politiques, des édifices à vocation religieuse ou juridique, et forme le carrefour des axes de communication dans la cité d’Athènes. Elle est peu à peu abandonnée pendant la période romano-byzantine. À partir du milieu du XIXe siècle, elle fait l’objet de nombreuses fouilles archéologiques.
Visite du site et du musée.
La cathédrale catholique dédiée à Saint-Denys-l’Aréopagite
Dans son discours de l’Aréopage, Paul déclare « … ce que vous adorez sans le connaître, je viens, moi, vous l’annoncer. À ces mots de résurrection des morts, les uns se moquaient, les autres disaient : « Nous t’entendrons là-dessus une autre fois. » C’est ainsi que Paul se retira du milieu d’eux. Quelques hommes cependant s’attachèrent à lui et embrassèrent la foi. Denys l’Aréopagite fut du nombre. Il y eut aussi une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux. » — Actes des Apôtres 17, 32-34





















































