Le sanctuaire mariale Notre-Dame de Bonson
Les Sanctuaires et lieux de retraite du diocèse de Saint-Étienne
La chapelle Notre-Dame construite au XIème siècle, non loin de la Loire entre Bonson et Saint-Just-Saint-Rambert, est l’une des plus belles chapelles du Forez. Associée à une statue de la Vierge aujourd’hui disparue, elle fut le lieu d’un important pèlerinage marial. Aujourd'hui, un pèlerinage est proposé le premier dimanche de septembre avec procession du Saint-Sacrement.
Un jour, un jeune berger, faisant paître son troupeau sur les bords de la rivière de Bonson, s’ébattait avec son chien fidèle, à l’ombre d’un arbre touffu dont le vieux tronc montrait une cavité profonde. Soudain, les yeux de l’enfant sont attirés par un objet insolite et lumineux, qui lui paraît comme fixé dans le creux de l’arbre. Surpris, il fait un pas pour mieux voir. Et que voit-il ? Une statuette représentant la Sainte Vierge avec l’Enfant Jésus sur les bras.
L’apparition soudaine de la pieuse image fait passer un frisson de crainte dans tous les membres de l’enfant ; il croit rêver. Aussi bien, de sa main tremblante, ose-t-il à peine toucher la mystérieuse statue. Mais lorsque revenu de sa surprise, il a bien constaté qu’il a devant lui, non point une forme fantastique, mais une véritable statue de la Vierge, il laisse là son troupeau et court au hameau raconter ce qui lui est arrivé.
En peu de temps, la dévotion à la miraculeuse Madone se répandit rapidement dans le Forez, et bientôt on vint de tous côtés au pieux sanctuaire. Les jeunes épouses s’y rendent pour consacrer à la Mère de Jésus l’enfant qu’elles portaient dans leur sein. Les mères venaient y déposer leurs petits enfants malades, afin qu’Elle les guérit. Les personnes dont la santé étaient altérée, et que des circonstances difficiles mettaient en péril, se hâtaient de se rendre à Notre-Dame de Bonson pour solliciter leur guérison. Les laboureurs accouraient de tout le Forez, à Notre-Dame de Bonson et priaient à genoux, pour obtenir la fertilité de leurs champs ou la cessation des fléaux dévastateurs de leurs écuries ou de leurs récoltes.
Toutes les maladies de l’âme, toutes les infirmités du corps trouvaient un soulagement auprès de la Vierge miraculeuse de Bonson. Mais ce que les pèlerins recherchaient surtout pour la guérison des malades, c’étaient la robe portée par la statuette vénérée.