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ET - pilat et saint-étienne

La Lettre du diocèse de Saint-Etienne

La Lettre de l’Église de Saint-Etienne – juin 2021

Publié le 4 juin 2021

MEA - lettre de juin

Télécharger la Lettre du diocèse de Saint-Etienne (juin 2021) au format PDF

 

Retrouvez dans la prochaine Lettre diocésaine l’interview de Michel de Bengy et dès à présent, ci-dessous, l’interview complète de Pierre Ganzhorn.

Pierre, pouvez-vous vous présenter ?

Je suis enseignant depuis 1984, chef d’établissement depuis 1991 dans l’enseignement catholique et actuellement au sein de l’Ensemble scolaire les Maristes de Saint-Étienne (autrefois Notre-Dame de Valbenoite). Je suis marié à Chantal depuis trente-quatre ans, enseignante dans le même établissement que moi. Nous avons deux garçons, Emmanuel, 27 ans, architecte à Lyon, et Antoine, 23 ans, étudiant comme illustrateur. J’ai eu des responsabilités syndicales pendant longtemps.

D’où vient votre vocation ? Quels ont été vos engagements en Église ?

Je suis né dans une famille chrétienne, le deuxième d’une fratrie de quatre enfants), et j’ai reçu une éducation religieuse classique. On ne se posait pas de questions sur la foi, on la vivait ! J’ai eu plusieurs engagements en Église : Action catholique des enfants (ACE), catéchèse, comité de rédaction de « Chrétiens en marche ». Une fois marié, mon épouse et moi-même avons été investis durant une vingtaine d’années dans la préparation au baptême sur la paroisse de Solaure (aujourd’hui Saint Luc). J’ai fait partie d’une équipe relais, d’une équipe liturgique et participé à l’action catholique en milieu indépendant (ACI). De son côté, Chantal s’est beaucoup investie au niveau de l’éveil à la foi, en catéchèse et pour préparer les enfants à la première communion. Un engagement classique, finalement : rien de très exceptionnel ! Je tiens à préciser la place importante qu’à tenue mon oncle, le père Albert Ganzhorm, ancien vicaire général du diocèse. Il a joué un grand rôle de tonton-curé au sein de la famille.

Comment s’est fait l’appel au diaconat ? Quel parcours jusqu’à l’ordination ?

L’appel s’est fait en 2015 par le curé de notre paroisse, le père Jean-Michel Peyrard. Lors d’un repas, il nous demande de réfléchir au diaconat. Ma première réaction : « Pourquoi moi ? Qu’est-ce qui fait qu’on me demande cela ? ». À aucun moment je n’avais envisagé cette possibilité. Il y a d’abord eu des freins et des inquiétudes. Il n’y a pas de diacre sur ma paroisse, j’avais seulement en tête l’image du diacre en aube près de l’autel ; cela ne me faisait pas rêver ! D’autres questions ont suivi : « Quelle utilité ? En quoi le fait d’être diacre va me permettre d’apporter quelque chose à l’Église ? » On nous a proposé de rencontrer d’autres diacres. J’ai suivi la formation Théophile et dans le même temps, une année de discernement avec d’autres candidats, sous la conduite de Michel Fropier. Une année pour essayer d’y voir plus clair, qui m’a permis de passer du « pourquoi moi ? » au « pourquoi pas ! » Et nous nous sommes lancés ! C’était le bon moment pour nous. Nous pouvons dire, à un mois de l’ordination, que nous n’avons rien vu passer ! Mais il a fallu toutes ces étapes de formation, l’admission, l’institution, et le soutien de l’équipe de formation pour nous rassurer. L’ordination arrive, nous ne savons pas où nous allons, mais nous sommes profondément heureux !

Qu’est-ce qui fait que votre regard sur le diaconat a changé ?

Toutes les rencontres que nous avons eues depuis 2015 nous ont ouvert les yeux sur la diversité de l’Église et sur le fait qu’un diacre peut être engagé de multiples façons. Je suis passé du « diacre-super-enfant-de-chœur » tel que je le voyais au début, au diacre engagé dans la société et qui peut être figure de l’Église dans le monde actuel et dans sa vie quotidienne. Aujourd’hui, on me pose des questions sur la foi ou le diaconat, on ouvre le dialogue avec moi, en paroisse mais aussi dans le milieu professionnel, ce qui ne se faisait pas avant. Ma démarche interroge les gens : « Pourquoi as-tu besoin de ça dans ta vie ? Qu’est-ce que cela t’apporte ? N’avais-tu pas assez de boulot comme ça ! » À moi de leur faire comprendre que ce n’est pas « un boulot » mais plutôt un témoignage que j’essaye de rendre.

La place de votre épouse a été centrale dans votre démarche ?

Ce que l’un accepte a naturellement des conséquences sur le couple et la vie de famille. Si Chantal avait montré quelques réticences, je n’aurais pas accepté. Même si à la fin il n’y en aura qu’un qui sera ordonné, nous avons tout fait à deux. C’était un besoin. Elle a suivi toute la formation avec moi et a cheminé en même temps que moi. Le « oui » qu’elle dira le jour de mon ordination comprend tout. De la même manière que nous nous sommes dit « oui » lors du sacrement du mariage, ce « oui » signifiera son acceptation totale de ce qui va changer dans notre vie.

Une parole de la Bible qui vous anime ?

Je mentionnerai celle qui est sur le faire-part d’ordination commun avec Michel de Bengy : « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous » (Jean 13, 15).

Comment voyez-vous, comme diacre, cette urgence de la mission ?

Il me semble que le diaconat peut nous donner cette force de pouvoir dire de façon plus claire qui on est, ce en quoi on croit et de quelle façon notre foi nous engage dans la vie quotidienne et dans les décisions qu’on doit prendre. Il est important que, dans le respect des convictions de chacun, nous puissions être plus explicites dans le partage de notre foi et comment elle éclaire nos engagements, nos convictions. Et toujours avec ce « coup de pouce » de la prière et de l’Esprit-Saint L’esprit Saint !

Propos recueillis par Frédérique Défrade

 

 

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