Les déclarations du Pape au sujet de l’abbé Pierre, au retour d’un voyage de douze jours en Asie du Sud-Est, ont relancé l’émoi dans une France déjà sidérée par les effroyables révélations successives qui ont brisé l’image de celui qui avait été tant de fois désigné « personnalité préférée des Français » ; de celui, surtout, dont la voix et l’exemple avaient transformé le regard sur les personnes en précarité et avaient encouragé tant de Français à s’engager pour des causes aussi importantes que la lutte contre le « mal-logement ».
Comme Président de la Conférence des évêques de France, je voudrais partager ici trois convictions et interrogations :
En premier lieu, il est désormais établi que, dès 1955-1957, quelques évêques au moins ont su que l’abbé Pierre avait un comportement grave à l’égard des femmes. Des mesures ont été prises, dont une cure psychiatrique. On peut les juger insuffisantes,[Lire la suite de la Tribune sur le site de la CEF]