En cette année jubilaire, durant le temps de Carême nous nous sommes retrouvés pour échanger sur l’espérance lors de quatre rencontres.
C’est quoi le bonheur ?
Le bonheur ne se confond pas avec le confort, le succès ou les plaisirs immédiats, l’avoir ou le paraître mais dans l’Etre et en particulier dans notre relation à Dieu et aux autres. Il s’agit d’un bonheur plus profond : celui d’aimer et d’être aimé. Le bonheur n’est pas immédiat, ni toujours visible, il se construit au fil des années, mais c’est une joie profonde qui donne optimisme et sérénité, qui fait apprécier les choses simples.
En définitive c’est ce « petit truc en plus » qui nous rend la vie douce et belle. Moins qu’un état d’âme ponctuel, c’est une disposition de l’être : être envers soi, envers les autres, envers le monde et envers Dieu.
L’amour inconditionnel ?
L’amour inconditionnel n’est pas complaisant, mais il est patient, il donne l’espace pour grandir sans être écrasé par la culpabilité, la jalousie ou la honte. Il nous donne la force pour laisser tomber les mécanismes de défense, de nous réconcilier avec notre histoire et de retrouver une paix intérieure. On se sent plus apte à aimer les autres sans condition aussi peut-être à pardonner, à ne pas juger, à accueillir les autres avec leurs fragilités, leurs différences, les relations deviennent plus vraies.
Et l’espérance alors ?
Elle ne se limite pas à un simple optimisme, mais dans la certitude que le mal n’aura pas le dernier mot, et que la vie triomphe de la mort. L’espérance ne nie pas les souffrances, mais elle permet de tenir bon dans l’adversité, car elle regarde au-delà du présent, elle nous donne le cap pour traverser le passage difficile. Elle est, une force qui nous pousse à avoir un regard indulgent, un esprit ouvert, un cœur accueillant dans un monde souvent marqué par le doute, le cynisme ou la peur de l’avenir. C’est un bien précieux qu’il faut cultiver pour qu’il grandisse en soi et se diffuse.
Colette et Pascal Peyre