Le 25 février dernier, une centaine de paroissiens se sont réunis pour une seconde Assemblée Paroissiale, après celle du 12 novembre.
Toutes les personnes présentes ont pu apprécier la clarté et la simplicité du Père Thierry Magnin, venu spécialement pour nous de Lille. Il nous a présenté les attitudes intérieures et les postures missionnaires de Saint Charles De Foucauld en terre non chrétienne. Cela nous a permis d’échanger et de préciser les manières dont nous aussi en Ondaine, nous pourrions témoigner de notre foi – personnellement et en Eglise – dans un contexte beaucoup moins chrétien qu’autrefois.
Quelques paroles lumineuses de Charles De Foucauld :
« Portez l’Evangile non en le prêchant de bouche mais en le prêchant d’exemple, non en l’annonçant mais en le vivant. »
« On fait du bien, non dans la mesure de ce qu’on dit et de ce qu’on fait, mais dans la mesure de ce qu’on est, … dans la mesure en laquelle Jésus vit en nous. » C’est « l’apostolat de la bonté ».
Bref, il s’agit d’AIMER !
Que l’on ait 6 ou 86 ans et quelle que soit notre situation, voilà le secret d’une foi vivante et rayonnante … Mais ne nous faisons pas trop d’illusions : cela n’est pas si naturel et spontané, ni habituel. Pourtant, depuis la résurrection de Jésus, c’est la véritable « source vive », qui peut sans cesse redynamiser notre vie chrétienne et notre Eglise.
La proposition de se retrouver en petites Fraternités Locales Missionnaires voudrait entretenir en nous ce feu d’amour, sans lequel l’Eglise se meurt.
Car « évangéliser n’est pas la même chose que faire du prosélytisme ! Mais quand la vie chrétienne perd l’horizon de l’évangélisation, l’horizon de l’annonce, elle devient malade : elle se referme sur elle-même, elle devient autoréférentielle, elle s’atrophie. » (Catéchèse du Pape François sur « La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant », janvier-mars 2023).
Il ne s’agit donc, ni de faire du porte-à-porte pour harceler les gens à la manière des témoins de Jéhovah, ni de vouloir parler à tout-bout-de-champ du contenu de notre foi, d’une manière qui peut très vite devenir agaçante pour les autres.
Il s’agit plutôt de convertir ensemble notre regard et nos attitudes vis-à-vis de tous ceux et celles au milieu de qui nous vivons.
« Quel est notre regard sur les autres ? Combien de fois voyons-nous leurs défauts et non leurs besoins ? Combien de fois étiquetons-nous les gens par ce qu’ils font ou par ce qu’ils pensent ! Même en tant que chrétiens, nous nous disons : est-il des nôtres ou non ? Ce n’est pas le regard de Jésus. » (Pape François, sic)
P. Philippe BRUNEL